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PRINCIPES ET VALEURS

De nombreuses avancées scientifiques ont été faites sur l’éducation des enfants, sur l’importance de l’éducation non violente, dans le respect de l’enfant en tant que personne, comme sur l’importance de maintenir un cadre éducatif pour lui permettre de se développer au mieux. Ainsi, des études mettent en évidence l’impact des pratiques parentales sur le développement de l’enfant et la parentalité tend à être considérée comme un des principaux déterminants de la santé physique et mentale.

On parle aujourd’hui de : * pratiques parentales « positives » (empathie et capacité à répondre adéquatement, fréquentes activités en commun, organisation du temps de l’enfant, discipline constructive...) facteurs protecteurs des troubles du comportement chez l’enfant et l’adolescent et qui sont corrélées à une meilleure estime de soi, de meilleurs résultats scolaires, de plus grandes compétences sociales et un plus faible niveau d’anxiété et de dépression. * pratiques parentales « négatives », qui sont associées à un nombre important de troubles psychiques (trouble oppositionnel, trouble des conduites, addictions, problèmes de comportements alimentaires), de troubles physiques (obésité, accidents, problèmes cardio-vasculaires, troubles musculo-squelettiques) et de problèmes sociaux (délinquance, criminalité, toxicomanie, comportements antisociaux, absentéisme scolaire, échec scolaire, maltraitance, grossesse adolescente) Ces informations sont largement relayées sur internet et rentrent parfois en contradiction avec le système éducatif connu des jeunes parents. De nombreuses « clefs » sont données en terme générique, sous forme d’indications comportementales qui ne prennent pas en compte l’environnement de la famille, les contraintes auxquelles elle doit répondre, le vécu des parents... Ces indications ne peuvent donc pas toujours s’appliquer.

Aujourd’hui, il n’est plus question d’élever un enfant, en mettant en œuvre des « savoir-faire naturels » mais de l’éduquer en mobilisant et développant des compétences multiples. Et face à ces injonctions, de nombreux parents peuvent se sentir dépassés et ainsi ne pas s’autoriser à demander de l’aide et à parler de leur difficulté, de peur d’être jugés. Certains vont appliquer les « prescriptions » éducatives sans pour autant leur donner du sens et les intégrer à une visée éducative globale. Ils peuvent alors se retrouver confrontés à des difficultés auxquelles ils ne sauront pas répondre. Or, Éduquer un enfant ce n’est pas appliquer une recette de principes, c’est une harmonisation entre les individus qui constituent la famille (parents, enfants) en vu de permettre à l’enfant d’entrer au mieux dans le monde social. Cette harmonisation ne peut se faire que par une adaptation personnelle des principes éducatifs.

Ainsi, pour nous, il est important de travailler à partir de ce que disent les parents et les enfants de leur fonctionnement et de leurs difficultés et non de transmettre un savoir brut difficilement applicable. Il nous paraît essentiel de travailler dans une posture de non-jugement, de ne pas penser les choses en terme de bien ou de mal, d’aider les parents à comprendre les raisons de leurs actes et de leurs principes éducatifs et de les accompagner dans la construction d’un fonctionnement qui leur est propre.