Chasse au trésor
à Villemagne l’Argentière
Le Secret d’Ermengarde
ienvenus à vous, chers Chercheurs de Trésors...
Savez-vous pourquoi Villemagne s’appelle l’Argentière?
u Moyen Age, les moines qui étaient très érudits, se
mirent à creuser des
puits pour l’irrigation agricole et
découvrirent par hasard un
minerai riche en plomb argentifère, près de la rivière La Mare,
au lieu dit le Pradal. En continuant leurs recherches, ils
trouvèrent même quelques
pépites d’or dans et sous la rivière. Des légendes racontent que
les crues de l’Orb entraînaient des pépites jusqu’à Colombières
sur Orb. L’extraction du minerai de plomb argentifère commença alors dans
des galeries horizontales creusées sous la rivière La Mare. Le
minerai extrait était alors lavé, chauffé dans un four pour
fabriquer des lingots. Les lingots d’argent amenèrent ainsi la richesse de la ville vers l’an 1000. Ils se mirent alors à frapper leur
monnaie en argent. Pendant 60 ans, les mines argentifères seront
la propriété des moines de l’abbaye, du Vicomte de Nîmes,
Béziers et Carcassonne, Raimond de Trencavel et de la vicomtesse
de Narbonne Ermengarde.
n continuant leur prospection, Ermengarde et la
famille Trencavel découvrirent également une mine d'Or située à
la jonction du Jaur et de l'Orb: La mine perdue d’Ermengarde
(cartographiée en 1164 et dénommée " La Voute"). Selon la légende, ce filon d’or était si
gros "qu’il suffisait de le frapper à coups de marteau pour en
faire tomber des pépites" disait-on! Des veines prodigieuses
étaient même visibles à la surface du sol.
L’histoire de la gigantesque
mine se mit alors à circuler, éveillant la curiosité et la soif
des chercheurs d’or… Mais la légende de la mine d’Ermengarde
semble empreinte d’une malédiction car, nombreux sont ceux qui,
partis à la recherche de la caverne d’or trouvèrent la mort! Ce
sont, depuis plusieurs siècles, des dizaines de personnes qui
ont été portées disparues ou retrouvées mortes aux alentours du
secteur de Tarassac. Et bien que l’existence de la mine n’ait
jamais été prouvée, sa légende reste l’une des plus populaires
dans les Hauts Cantons, malgré le spectre de la malédiction qui
plane au-dessus de son trésor! On finit par retrouver
l’emplacement de la mine, cependant plus aucun or, ni trésor, à
l’intérieur.
e qui s'est réellement passé, c'est qu'Ermengarde a
ramené et caché cet or à Villemagne.
La légende raconte qu'elle tomba amoureuse d'un troubadour et qu'elle lui céda une carte de l'emplacement de sa cache. Persécutée par sa famille, Ermengarde fut à la fin de sa vie exilée de Narbonne. Son troubadour garda ainsi le secret du trésor afin qu'il ne tombe pas entre les mains de son neveu.
e musée archéologique de l’Église Saint Grégoire à
récemment retrouvé un parchemin dans les ruines de l’église de
Saint Sauveur (ou Saint Martin le Vieux), daté de la même
époque, et qui semble avoir été écrit de la main de ce
troubadour. Cet étrange parchemin, accompagné d’une note
indiquant «Qui quarit, qui invenit, Inveniat Thesaurum» (ceux
qui cherchent, trouveront et tomberont sur le trésor), laisse
à penser que ce trésor serait toujours intact, et à sa place!